La toile qui tisse nos rêves est constituée d’une soie délicate. Sur ses fils roulent de petites perles, des éclats de monde brumeux, débarrassés du poids de la conscience.

Ces perles renferment des vérités naïves, vierges du regard de l’autre. Placées sous le bon angle de lumière, elles chatoient, et vibrent jusqu’à produire une étrange mélodie. Le chant des âges anciens, celui qui nous raconte, celui qui danse nos peurs les plus secrètes, notre animalité.

Scruter nos rêves, ces productions naïves, ne serait-ce pas une façon de tomber les masques, de révéler notre nature profonde – bien différente de l’image que nous construisons inlassablement au quotidien – et de répondre à cette question simple en apparence : Qui sommes-nous ?

Les oniriques dressent le portrait d’inconnus à travers leurs rêves, et ce faisant questionnent ce qui définit notre identité, tente de lever le voile sur ces histoires qui nous racontent, tissent notre être nuit après nuit.